EQUITE
En Afrique de l’Ouest, la cacao culture s’est massivement développée en exploitant les ressources forestières. Pour maintenir les rendements, les producteurs font recourent aux engrais chimiques et produits phytosanitaires, sans toutefois réussir à dégager un revenu décent. Cette culture pratiquée par environ 1 million de producteur fait vivre plus de 6 millions de personnes dans le monde (selon convention équité). Près de 2,1 million d’hectares de forêt ont été déchiffrées pour la mise en place d’exploitations cacaoyères. Face à cet état de fait le cacao est confronté à de nombreux problèmes environnementaux (gestion de fertilité des sols, disparition de la biodiversité, dégradation de l’environnement, destruction du couvert végétal), économiques (chocs externes sur les prix) et sociales (pires formes de travail des enfants). Toutes ces terres ont été amendées à l’aide d’intrants chimiques entrainant peu à peu leur acidification gage de la baisse du taux de rendement. Conscient de ces pratiques, l’état ivoirien avec l’appui de ses partenaires ont pris des mesures visant à faire face à ce phénomène qui impact le cacao ivoirien et la vie des producteurs dont la promotion de l’agriculture biologique qui est une pratique culturale respectueuse de l’environnement. C’est fort de cela que l’entreprise coopérative des agriculteurs de MEAGUI (ECAM), spécialisée dans la collecte et la commercialisation de fèves de cacao créée en 2004 et basée dans le département de Méagui en Côte d’ivoire s’est inscrit au programme EQUITE 2 à travers son programme de soutien à la production du cacao par l’engrais organique (SOPCEO) . Ainsi la production biologique avec utilisation d’engrais organique (compost) se présente comme une solution idoine aux difficultés des producteurs. Enfin, il est important de proposer aux membres et à leur famille de nouvelles activités génératrices de revenus via un levier entrepreneurial autonome impliquant les membres et la communauté (gestion des sites de compost & production de bio pesticide local). ECAM est soucieuse de soutenir les femmes et les jeunes, trop souvent mis à l’écart des activités économiques génératrices de revenus. Par ailleurs, les producteurs sont tentés de plus en plus par l’agriculture extensible ce qui les emmène souvent à empiéter les aires protégées, ce qui représente un risque de déforestation entraînant une baisse de la pluviométrie. ECAM, grâce à ce projet, entend faire le diagnostic de ses producteurs dans ces zones à risque et apporter des solutions avec l’appui de ses partenaires.